EPIPHANIE : fête d’origine chrétienne. nf : latin ecclésiastique Epiphania, du grec
Epiphania, de epiphanios, qui apparaît
Galette ou Brioche ?
On retrouve en France deux sortes de galettes, la feuilletée dans le Nord très souvent garnie à la frangipane et dans le Sud, la galette prend la forme d’une brioche garnie de fruits confits.
Les deux seules choses qui rallient les deux causes, sont la date : le 6 janvier, 12 jours et 12 nuits après le 25 décembre et leur forme ronde et dorée. En effet, la forme ronde de ces douceurs représente le soleil, pour célébrer comme il se doit, le retour de la lumière après de longs mois d’hiver. Pour les chrétiens, il s’agit avant tout de la lumière du Christ apportée au monde.
Et les rois mages ?
Leur nombre n’est pas donné clairement dans les textes, la tradition en a retenu trois Gaspard, Melchior et Balthazar. Les mages ou savants qui ont suivi l’étoile ont apporté trois présents à celui qui sera apppelé le Messie : L’or, l’encens et la myrrhe
L’or
Sa rareté fait de l’or quelque chose de précieux. Inaltérable, il symbolise, depuis l’Antiquité, la puissance et le règne. Les Anciens parlaient de l’éclat doré des dieux. L’or est cité 890 fois dans la Bible. De l’or a été offert à Jésus pour montrer sa nature de Roi, roi des juifs, roi des hommes.
L’encens :
Incensum, en latin, signifie « ce qui est brûlé » (de incendere:
« brûler »). L’encens est une résine aromatique qui brûle en dégageant une fumée odoriférante. La plupart des religions antiques ont utilisé l’encens. L’Église offre à Dieu l’encens pour signifier concrètement son adoration et sa prière (Mt 2, 11), note le dictionnaire de Liturgie. Elle continue ainsi l’hommage central du Christ, qui s’est offert à son Père en odeur de suavité (Ep 5, 2); tous les fidèles sont appelés à répandre en tout lieu la bonne odeur du Christ (2 Co 2, 14-16). L’encens représente pour les chrétiens la nature divine de Jésus .
La myrrhe :
Baume précieux produit à partir d’une résine rouge importée d’Arabie, la myrrhe était utilisée pour les noces et des ensevelissements. Elle est également évoquée lors de l’embaumement du corps de Jésus, ce qui est une manière d’évoquer son humanité.
Plus récemment, Karl Rahner (20e siècle), dans une très belle méditation sur l’Épiphanie, voit dans ces présents non des images du mystère de l’Enfant divin, mais les signes du don que nous lui faisons de nous-mêmes. Pour lui, l’or évoque notre amour, l’encens notre nostalgie et la myrrhe nos souffrances.
